Korg Wavestate

Comme ce forum a pour vocation l’entraide, je vous partage mes expériences avec le Korg WaveState : ce synthétiseur léger, tout en plastique et à la connectique syndicale. Attention, ça va être long et ce n’est que la première partie !

PARTIE 1.

C’est la première fois depuis bien longtemps que je dois ouvrir (et rouvrir) un mode d’emploi pour comprendre un synthé ! Est-ce une bonne nouvelle ? J’étais très perplexe dans la perception des différents niveaux de gestions de la machine. Après de nombreuses heures d’essais, je pense avoir compris les différents niveaux de gestion. Je me tarde de vous transmettre mes acquis pour vous faire gagner du temps.

D’abord, bien que d’une puissance polyphonique épatante, il faut bien comprendre que ce synthé n’est pas multitimbral (ou presque).

Il y a le niveau le plus haut des performances, chacune d’entre-elles comprend 4 Layers mutables et commandables en MIDI. L’ensemble est contrôlé par un joystick si besoin puis est dirigé vers un EQ pour terminer par une reverb. Au sein de chaque Layer, il y a un Programs qui possède son propre arpeggiator, ses FX et un delay. Une fois activé, chaque Layer peut-être contrôlé en live par les potards en façade. C’est carrément balèze et jusqu’ici, ma foi, rien de bien compliqué.

L’intérêt de la machine c’est la technologie Wave Sequencing 2.0, chaque programme est constitué d'une Voice de 6 lane et une autre nommée master. Vous l’avez déjà vu partout, chaque Lane est constitué de différents steps, ou de pas, auxquels il est possible d’attribuer un sample, une durée (timing), un pitch, une longueur (gate), une transition (shape) et un pas de modulation (encore confus pour ma part à cette heure-ci car la matrice de modulation du WaveState reste encore très obscure puisqu’il semble difficile de gérer les sources et destinations ; mais je dois encore avancer dans le mode d’emploi). Bien que l’ergonomie de la machine ne soit pas le plus pratique : les boutons les plus utilisés pour passer de paramètres en paramètres sont placés au pire endroit possible (loin / derrière une rangée de bouton), ce n’est pas très compliqué à comprendre. Au sujet de l’ergonomie, je noterai qu’il eût fallu une sérigraphie sur le haut du panneau pour trouver le switch power et les différentes connectiques sans devoir se briser le cou…

J’arrive au moment où j’ai longuement buté. Je me suis offusqué sur le fait que sur une partie des milliers de presets fournis, une bonne partie d’entre eux ne peuvent pas profiter du Wave Sequencing 2.0. Erreur de ma part ! Dans le choix des layers, il y en a deux types : des Wave Sequence ou des Single Multi Sample...
En fait, nombre des samples fournis sont très long (parfois plusieurs secondes) ou bouclés. Pour profiter de ceux-ci sans devoir programmer des steps (avec leurs très nombreux paramètres), les ingénieurs de Korg ont proposé de pouvoir les utiliser tels quels. Comme de simples PCM. Il reste les ASDR, filtre et FX pour agir dessus et ce n’est pas si mal. C’est le mode Single Multi Sample.
Dans le mode Wave Sequence, ces samples restent attribuables sans problème mais step par step (et avec le devoir de les programmer en fonction). Il m’a fallu un certain temps pour comprendre les deux types d’utilisation (le manuel est succinct)... On peut donc avoir de très jolies cordes, pianos, synth strings ou guitare ukulélé de qualités sans devoir programmer quoique ce soit. Certain de ces samples sont donc même dit multisample, c’est-à-dire que les uns sont stéréos, multi samplés sur tout un ambitus ou que d’autres ont tout un kit de batterie à offrir sur un seul step. Je regrette que ces multisamples ne soient pas indiqués clairement dans le manuel.

Un autre point sur lequel j’ai trébuché, ce sont les presets. Diantre, il y en a un paquet par Programs !!! C’est donc là qu’on rentre réellement dans la notion des « presets » qui ne sont pas des « Lane ». Salut toi !

Pour rappel : les Lanes sont les différentes séquences avec les samples, timing, pitch, etc. Tandis que les Presets ce sont des ensembles de paramètres attribuables à chacune des Lanes. Le manuel les appelle aussi des « Waves Seqs » ou des « WSeq Lanes » et pour nous simplifier l’existence, ils portent parfois le même nom de presets. Commencez-vous à comprendre pourquoi j’ai eu du mal ? Après analyse, les Wave Seqs ne seraient attribuables qu’à la Lane Sample, tandis que les WSeq Lane seraient attribuables à tout le reste. Alléluia. C’est désormais clair.

Résumons ce que j’ai compris jusqu’ici : il y a des performances qui portent un nom et dans chaque d’entre elle il y a quatre layers qui ont chacun leur propre nom. Chaque layer est soit sous forme de PCM ou soit sous forme de Wave Sequencing 2.0 avec des Layers à 7 Lanes (Master, Timing, Sample, Pitch, Shape, Gate et Step Seq) qui ont chacune leur propre preset aussi nommé.
Mais qui ne sont pas enregistrés lors de la sauvegarde d’une performance sous un nouveau nom mais gardé dans la performance même ! Donc si vous souhaitez réutiliser vos Lane amoureusement programmées aux petits oignons dans d’autres performances, il faudra prendre bien soin d’enregistrer vos différents presets. Soit pas moins de 19 sauvegardes séparées si vous voulez tout sauvegarder séparément (une performance, 4 Layers et autant de presets). Du moins, pour ce que j’ai compris.

A part ça c’est une excellente machine ! Je prends un peu de sucre et suite au prochain épisode pour les modulations !

Et bientôt la partie 2. Pour ce weekend si tout va bien.

La vidéo